L’exposition

Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA) présente cinq projets, qui sont le reflet de la diversité en Wallonie et à Bruxelles, à découvrir au cours d’une déambulation visuelle et sonore. Ces réalisations intramuros ou en dehors de la ville, des installations publiques pour la plupart, témoignent toutes de démarches engagées des architectes et de leurs commanditaires, avec la volonté de mettre l’architecture au service d’une meilleure qualité de vie pour les citoyens. Ce sont cinq réalisations qui changent l’usage et le vécu. Une reconquête urbaine par la reconversion d’une friche industrielle à usage mixte culture et commerces; une réhabilitation patrimoniale pour un projet de mémoire d’œuvres d’art; une métamorphose d’un espace public; un équipement sportif en osmose avec le paysage, dans un environnement exceptionnel; et enfin, d’une commande privée pour un petit pavillon destiné à abriter et mettre en valeur les œuvres d’un collectionneur.

 

Cinq architectures en Belgique

Audrey Contesse, commissaire du volet belge, a invité le photographe Maxime Delvaux et le concepteur sonore Christophe Rault à partager leurs analyses sur les cinq réalisations. Deux analyses sous la forme d’une vidéo et d’un montage sonore indépendant complètent une collection d’objets glanés et sélectionnés par la commissaire sur chaque lieu et dans les bureaux d’architecture pour signifier la matérialité et la pertinence des projets.

Les projets du volet belge :
• L’Artothèque de Mons, une ancienne chapelle reconvertie, par L’Escaut+Atelier Gigogne architectures.
• Le Centre sportif Adeps La Fraineuse à Spa, par architectes Baukunst.
• Interlac, reconversion d’une laiterie en équipement culturel et commercial à Dison, par architectes Baumans-Deffet.
• M garden, le pavillon d’un collectionneur à Renaix, par architectes VERS.A.
• Place de la Cage aux ours à Bruxelles, aménagement d’un espace public, par architectes MSA en association avec NEY & Partners.

 

Cinq architectures au Québec

Le volet québécois de l’exposition a pour objectif de faire connaître au public l’apport créatif des architectes à la régénération culturelle et sociale du milieu bâti à Montréal et à Québec.Il présente cinq architectures réalisées au Québec, remarquables par leur excellence technique et artistique. Ces architectures ont fait l’objet d’une reconnaissance par le milieu professionnel : Prix d’excellence de l’Ordre des architectes, Médailles du Gouverneur général en Architecture. Les architectures ont été sélectionnées par le commissaire Georges Adamczyk, professeur et critique d’architecture.

Les projets du volet québécois :
• Pont ferroviaire du site Outremont, Montréal (2012-2017), par Le groupe SMI et Civiliti, Peter Soland, architecte.
• Stade de Soccer de Saint-Michel, Montréal (2012-2017), par Saucier + Perrotte architectes et HCMA Architecture + Design Vancouver.
• Le Centre Phi dans le Vieux-Montréal (2008-2012), par Annie Lebel et Stéphane Pratte de In situ atelier d’architecture et Shapiro Wolfe Architectes.
• La maison de la littérature dans le Vieux-Québec (2014-2016), par Chevalier Morales Architectes
• Reconversion de la Station d’essence conçue par Mies van der Rohe à l’Île des Sœurs en 1969 (Verdun 2013), par Éric Gauthier de la firme les architectes FABG.

La notion d’interférence est le fil conducteur qui guide les grandes intentions de l’exposition. En premier lieu, une intention critique, voir l’architecture autrement. Si la notion d’interférence peut exprimer un brouillage de la communication, elle indique en même temps une manière d’entrer dans la conversation entre architectes d’ici et d’ailleurs, et dans la conversation avec le public. Dans un deuxième temps, l’entrée en interférence veut aussi mettre de l’avant le pouvoir de la création architecturale à métamorphoser les environnements obsolètes en de nouveaux lieux magiques. « C’est cette dimension culturelle de l’architecture, qui met la création au service de la régénération et de l’embellissement de notre cadre de vie, que nous souhaitons faire découvrir au public », indique le commissaire Georges Adamczyk.

 

Liste des architectes dans l’exposition :

Baukunst
Baumans-Deffet
L’Escaut + Atelier Gigogne
architectures MSA en association avec Ney & partners
VERS.A

Chevalier Morales
Civiliti / SMi
Éric Gauthier les architectes FABG
In Situ Atelier d’architecture / ​Shapiro Wolfe
Saucier + Perrotte / HCMA

 

Les commissaires

Audrey Contesse est architecte et historienne de l’art et de l’architecture. Elle travaille actuellement en tant que commissaire d’exposition, auteur et conseillère en communication culturelle dans le domaine de l’architecture. En tant que journaliste, elle écrit régulièrement pour des revues internationales dont l’Architecture d’Aujourd’hui, D’A, Werk, bauen + wohnen, Tracés, L’Art Même, A+. Entre 2006 et 2015, elle a été secrétaire de rédaction francophone puis rédactrice en chef de la revue A+ Architecture in Belgium. Elle est coauteur de différents livres tels que XX Models.

Georges Adamczyk est professeur titulaire à l’École d’architecture de l’Université de Montréal, dont il a été le directeur de 1999 à 2007. Il est aussi auteur et commissaire en architecture. Diplômé en design de l’UQAM (1973), il détient aussi une maîtrise en aménagement (histoire et théories de l’architecture) de l’UdeM(1982). À l’UQAM, il fut directeur du programme de design de l’environnement (1977-1982), du programme d’histoire de l’art (1982-1983) et du Département de design, aujourd’hui l’École de design (1984-1989). De 1992 à 1999, il a dirigé le Centre de design de l’UQAM. Toujours au Centre de design, il a conçu et organisé la première exposition au Canada consacrée au
designer industriel, Michel Dallaire, La beauté des formes utiles (1983).