Derrière chaque grand événement, il y a des femmes et des hommes qui contribuent à leur réalisation. Aujourd’hui, le Centre de design est heureux de présenter le portrait de jeunes designers de talent, qui ont contribué à l’organisation de l’Annuel de design au fil des ans.

 

C’est quoi pour vous l’Annuel de design ?

 SV : L’Annuel c’est un moment bien spécial où se côtoient toutes les disciplines enseignées à l’École de design. C’est une grande célébration de la diversité à la fois dans le domaine du design et au sein de l’université.

MT : L’édition 2017 m’a fait découvrir le monde de l’exposition et l’événementiel. Lors de ma dernière année, je suivais un cours Design graphique: Exposition. Cela m’a ouvert à un monde très enrichissant, qui correspondait mieux à ma vision du design de l’environnement. J’y ai trouvé mon chemin. La richesse d’un projet réel, concret m’a apporté beaucoup de satisfaction pour conclure mon cursus universitaire et avec raison, car cela m’a permis de comprendre que j’étais fait pour la gestion de projet, en lien avec le design.

CD : L’année 2019-2020 a été une année particulière. Malgré un début difficile, le comité a travaillé fort tout au long de l’année à planifier l’exposition des finissants qui devait se tenir du 29 avril au 6 mai 2020.

 

Quelle est l’importance de l’Annuel de design dans votre cursus ?

SV : Participer à la mise sur pied de l’Annuel, c’est une méchante bonne expérience de terrain. Contrairement aux projets académiques auxquels j’étais habituée en tant qu’étudiante, il y avait beaucoup de facteurs externes avec lesquels j’ai dû apprendre à jongler. Ça m’a donné des outils pour mieux travailler en équipe et aussi un très bon avant-gout de la réalité du marché du travail !

MT : C’est une vitrine très positive pour l’École de design. L’exposition permet aussi d’établir des liens avec les étudiants de première et deuxième année, car ils font partie intégrante de l’Annuel, tant dans la passation des responsabilités d’année en année que de l’aide apportée durant l’événement. C’est un moment incontournable dans la vie de l’École de design, dans le parcours d’un étudiant, mais aussi dans la vie d’un designer. Le monde de l’exposition fait partie intégrante de l’apprentissage du design.

CD : En plus des connaissances acquises dans le cadre académique, l’organisation de l’Annuel a été une expérience formatrice dans mon développement en tant que designer. J’ai beaucoup appris sur les différentes facettes du design.

 

Un moment marquant de l’édition à laquelle vous avez participé ?

SV : Le grand plaisir (lire ici : angoisse généralisée) d’essayer d’organiser et de faire la promotion d’une exposition qui n’a pas de date confirmée à cause des circonstances entourant le printemps érable. Arriver à le faire avec le sourire, grâce à une équipe créative et motivée.

MT : Il y en a bien trop! Deux moments resteront longtemps dans ma mémoire. Le premier est la performance du programme de design de mode dans le Centre de design. Nous avions travaillé durant deux journées (nuits comprises) à préparer la salle d’exposition pour arriver à un résultat que j’ai vraiment aimé. Puis le second moment reste la performance DJ de mon duo de musique Orkale pour clôturer la soirée [du vernissage]. Une grande joie et fierté.

CD : Nous étions prêts! Nous avions suivi notre calendrier à la lettre, nous étions très avancés dans nos démarches et nous avions réussi à inclure de nouveaux éléments que nous avions hâte d’en voir la réalisation. Malheureusement, nous avons dû annuler l’événement en raison des mesures de confinement et distanciation sociale [liés à la COVID-19]. Les membres du comité de l’Annuel ont tout de même décidé de marquer la réussite scolaire des finissants et nous explorerons différentes manières de mettre de l’avant les projets réalisés au courant de l’année 2020.

 

Qu’est-ce que l’Annuel de design vous a apporté dans votre vie ?

SV : Des vraiment bons amis, la passion pour la mise sur pied de projets collectifs (avis aux intéressé.e.s : il y a une coopérative de céramique qui va ouvrir cet été dans Villeray !), des poches sous les yeux (mais je pense que j’ai réussi à m’en débarrasser depuis) et la capacité à trouver de nouvelles solutions même quand je pensais les avoir toutes passées.

MT : Beaucoup de choses. Personnellement, j’y ai rencontré la personne qui partage ma vie, des amitiés, et une bonne aventure. Cela m’a permis de mieux comprendre les outils que j’avais acquis lors de mon cursus universitaire et de les appliquer.

CD : J’ai travaillé avec des gens formidables et engagés avec qui j’ai créé un lien d’amitié profond.

 

Et professionnellement ?

SV : Grâce aux 6 années que j’ai passées à l’École de design, aujourd’hui je me spécialise dans les projets où le design graphique rencontre l’espace bâti. Je travaille de manière indépendante depuis 2017 et j’ai la chance de collaborer avec de super acteurs des milieux culturels et institutionnels sur des projets de design d’édition, d’environnement et de système signalétique. (www.vermeersch.work)

MT : Professionnellement, j’ai poursuivi mon cheminement dans le milieu de l’exposition, en travaillant pour le Centre de design, puis pour le centre Phi et la fondation Phi. J’ai aussi été consultant pour les éditions 2018 et 2019 de l’Annuel. Comme indépendant, j’ai eu quelques projets de design d’aménagement. Depuis maintenant quelques mois, je suis en processus de création d’une entreprise pour développer un outil d’archive numérique de nouvelle génération. Un produit qui sera pertinent pour les centres d’exposition et les musées. À suivre.

CD : Je suis nouvellement diplômé du baccalauréat en design de l’environnement.

 

Remerciements

SV : Georges Labrecque qui a été le pilier dans la tempête et sans qui le projet n’aurait probablement pas vu le jour. Louise Pelletier qui a cru en l’idée d’une exposition collective et qui a défendu le projet à maintes occasions. Louis-Charles Lasnier qui a été une ressource indispensable pour le développement de la signalétique de l’événement.

MT : Il est important de remercier tous les acteurs d’un événement aussi important. Les étudiants qui s’y investissent et y passent de longues nuits. Le soutien du centre de design, qui à chaque édition apporte son expertise et est primordial dans le processus de réalisation. L’appui des différentes associations étudiantes qui aide beaucoup dans le financement de ce projet. Évidemment les professeurs et les chargés de cours qui encadrent leurs ateliers. Et pour finir, l’école de design et l’UQAM, qui offrent l’opportunité de réaliser des projets d’envergures, avec une grande confiance en ses étudiants.

CD : Je voudrais remercier tous les collaborateurs de l’Annuel qui ont participé de loin ou de proche à ce projet et qui nous ont soutenus tout au long de cette aventure.